Imaginez une belle histoire avec des héros et des traîtres, des îles lointaines pleines de danger. Imaginez une épopée terrible avec deux océans, et entre les deux un détroit peuplé de gloire et de géants. Imaginez un conte cruel avec des Indiens, quelques sultans et une sorcière brandissant un couteau ensanglanté. Un conte, oui, mais un conte de faits : une histoire où tout est vrai. De l’histoire, donc.
Cette histoire – celle de l’expédition de Fernand de Magellan et de Juan Sebastián Elcano –, on nous l’a toujours racontée tambour battant et sabre au clair, comme celle de l’entrée triomphale de l’Europe, et de l’Europe seule, dans la modernité.