Ce 9 juin 1936, Émile a vingt ans et il part pour son service militaire. C’est la première fois qu’il quitte la magnanerie où étaient élevés les vers à soie jusqu’à la fin de la guerre. Pourtant, rien ne vient bousculer les habitudes de ses parents. Il y a juste ce livret de famille, glissé au fond de son sac avant qu’il ne prenne le car pour Montélimar.
À l’intérieur, deux prénoms. Celui de sa mère, Suzanne, et un autre, Baptistin. Ce n’est pas son père, alors qui est-ce ? Pour comprendre, il faut dévider le cocon et tirer le fil, jusqu’au premier acte de cette malédiction familiale.
Ce premier roman explore les vies empêchées et les espoirs fracassés, les tragédies intimes et la guerre qui tord le cou au merveilleux. Il raconte la mécanique de l’oubli, mais aussi l’amour, malgré tout, et la vie qui s’accommode et s’obstine.