Dans ce roman, les mères sont laides (silencieuses, complices, folles), les pères aussi (incestueux, absents). Leurs enfants comme Mary ou Franck grandissent, s'enfuient dès qu'ils le peuvent et vivotent, fracassés. Ils sont ces voix sans issue. Leur rencontre est une rupture, un ailleurs, une promesse. Des vies ordinaires broyées, sublimées par leur courage de vivre et l’attention aux autres. Convoquant Sartre, Sylvia Plath, Emily Dickinson, Marlène Tissot embrasse la question de la résilience avec cette dose réaliste de fragilité et de poisse (dans tous les sens du terme).