À partir d’une enquête menée dans les quartiers populaires de villes burkinabés, Vincent Bonnecase s’intéresse à la place grandissante des prix dans l’expression de la colère au sein de sociétés contemporaines. Au Burkina Faso, la "vie chère" occupe une place centrale dans les difficultés matérielles et les sentiments d’injustice ressentis par les classes populaires. L’augmentation des cours de biens de consommation courante a ainsi suscité des mobilisations parfois violentes dans ce pays et alimenté un mécontentement plus diffus à l’encontre des autorités jugées responsables des prix.