L’amour a inspiré les chants les plus déchirants, les meilleurs romans et les pires. Les sociologues ont dit leur mot, les psychologues en sont devenus les spécialistes incontestés. Mais il est encore possible aux philosophes d’ajouter quelques considérations sur le sujet. Non à l’amour (ils n’ont là-dessus aucune expertise), mais à son concept (c’est dit-on leur domaine). Et laisser à d’autres les questions sérieuses de savoir si c’est heureux ou malheureux, s’il faut en tresser l’éloge ou la satire, si c’est une maladie ou un remède, si l’on peut vivre sans et comment vivre avec, etc. Tout cela est essentiel, certes. Mais il faut commencer par le commencement : "Qu'est-ce l'amour ?".