Dénonciation des violences gynécologiques, multiplication des représentations du clitoris, politisation du sang menstruel, ateliers dédiés au plaisir féminin : remettant au goût du jour la revendication de disposer librement de leur corps, une nouvelle génération de féministes marquée par #MeToo s’empare aujourd’hui du corps et en fait un moyen d’action pour contester la permanence de l’oppression des femmes. Cette enquête ethnographique menée pendant 6 ans en France, en Suisse et en Belgique, auprès de collectifs féministes contestant l’emprise médicale sur le corps et la sexualité des femmes, analyse les continuités et les transformations du rapport des féministes au corps des femmes.