La violence tue cnq millions de personnes par an dans le monde. C’est 8 % de la mortalité annuelle. Deux fois plus que le cancer du poumon, trois fois plus que le diabète et six fois plus que le cancer du sein. Or il manque une théorie générale de la violence, peut-être parce que les données disponibles sont trop dispersées. Les sciences sociales, la philosophie, la littérature, ont apporté des éléments fragmentés et qui n’intègrent pas les données de l’épidémiologie, science de la santé des populations. L’objectif de ce livre est de tenter une explication d’ensemble de la violence humaine en se concentrant sur la violence normale, c’est-à-dire la violence physique personnelle, hors guerre.