Depuis l'élection de Donald Trump en 2016, les campagnes présidentielles traditionelles ont volé en éclat, nous sommes entrés dans le royaume de la "trumperie". En France, l'extrême droite s'est reconnue dans le discours de Trump sur le nationalisme et la sécurité, on pense à Marine Le Pen et surtout à Éric Zemmour mais Jean-Luc Mélenchon ou Sandrine Rousseau pratiquent les méthodes de la trumperie : distorsion des faits, diabolisation des adversaires, caution de la violence dans la rue... Désormais la politique est descendue de son piédestal, Trump a imposé twitter comme un véhicule sans filtre mettant la parole présidentielle au même niveau que la logorrhée qui se déverse sur les réseaux sociaux. Partout, dans le monde, des clones de Trump ont vu le jour, comme le Brésilien Jair Bolsonaro ou Boris Johnson. Les partis classiques assistent à cette évolution avec une sorte de fascination-répulsion, mais ne peuvent s’empêcher d’en emprunter quelques traits, la trumperie a banalisé les comportements extrêmes.