Derrière une façade démocratique, les régimes iranien, russe et turc donnent à voir une même fuite en avant. Culte d'un chef infaillible investi d'une "mission historique", "pureté" de la nation trop longtemps humiliée et volonté de revanche face à un Occident corrupteur, organisation d'un État parallèle, développement d'un appareil sécuritaire pour répondre à une paranoïa savamment entretenue vis-à-vis des "ennemis extérieurs et intérieurs"…
Plongée stupéfiante au cœur des logiques de radicalisation des régimes autoritaires, cette comparaison entre l'Iran, la Russie et la Turquie de ce début de XXIe siècle est un puissant avertissement pour nos démocraties qui doutent d'elles-mêmes.