Dans son nouveau roman, Olivier Norek raconte le courage d’un homme : Simo Häyhä, alias La Mort Blanche. Simple fermier finnois, il est devenu le plus grand sniper de l’Histoire durant la guerre d’Hiver qui opposa la Finlande et l’Union soviétique en 1939-1940. 

"Imaginez un pays minuscule. Imaginez-en un autre, gigantesque. Imaginez maintenant qu’ils s’affrontent." Voilà les premiers mots de ce roman et quelle était la situation en 1939 lorsque l’Armée Rouge envahit la Finlande. La guerre d’Hiver ne devait durer que quelques jours mais contre toute attente, les Finlandais arrivèrent à tenir tête à Staline pendant plus de trois mois grâce à l’extraordinaire courage de ses combattants. 

 

"Ils défendaient leur terre et ceux qu'ils aimaient et cela les rendait indestructibles. De l'autre côté, les Russes, ils se battaient pour quoi ? Parce qu'ils avaient reçu un ordre. Et un ordre, ce n'est pas grand-chose", estime Olivier Norek. 

 

Ex-policier et homme de terrain, l’auteur a passé plus de trois mois en Finlande et en Laponie sur les traces de cette guerre longtemps oubliée en Europe et dont il fait renaître son principal héros, Simo Häyhä, fermier et chasseur finlandais élevé au rang de plus grand sniper de toute l’Histoire pour avoir abattu plus de 500 soldats soviétiques. Une légende, dont la volonté et la ténacité peuvent rappeler celles des soldats ukrainiens d’aujourd’hui…

 

Pour se mettre dans la peau de ce jeune militaire dont il a fait son personnage central, Olivier Norek a rencontré des tireurs d’élite et a lui-même essayé de viser une cible dans les mêmes conditions : à – 40°C et à 500 mètres de distance, "là où l'œil ne voit plus rien", ce qui lui a permis d’écrire des scènes de manière ultra-réaliste. Pas moyen de s’échapper – dans ce roman, le lecteur lui aussi se retrouve dans les tranchées. 

 

Sorti en août 2024, Les Guerriers de l’hiver a figuré sur la sélection des principaux prix de la rentrée littéraire et remporté le Prix Renaudot des Lycéens et le Prix Jean Giono et s’est vendu à 250 000 exemplaires en France (chiffres Gfk, février 2025). Les droits ont été cédés en finnois, en anglais (UK), en espagnol, en italien, en russe et en hébreu. Sans doute parce que "c'est un livre de guerre profondément pacifiste. Un livre de fraternité sur l'amitié et sur le dépassement de soi-même", explique Olivier Norek.

 

Katja Petrovic

Mars 2025